Votre panier est actuellement vide !
Lunettes pour daltonien : témoignages et perspectives sur leur impact révolutionnaire

“Je ne pensais pas que des lunettes pouvaient changer ma vie à ce point” : l’expérience bouleversante d’une daltonienne face aux lunettes correctrices
Pour des millions de personnes daltoniennes en France, distinguer certaines couleurs, un acte banal pour la plupart, peut tourner au cauchemar quotidien. Pourtant, les lunettes pour daltonien restent encore peu connues, parfois mal comprises ou mal remboursées. Maryse Louis, une habitante de Lyon, partage son témoignage poignant et inspirant sur cette aventure sensorielle et administrative.
Un quotidien bouleversé par le daltonisme
Maryse Louis n’a jamais oublié la première fois où elle a eu une vraie prise de conscience de son daltonisme. “C’était en 2010, alors que je préparais mon mariage,” raconte-t-elle. “Je voulais coordonner mes décorations de table avec ma robe et les bouquets, mais je me suis trompée dans les couleurs… ça a créé un contraste bizarre que tout le monde a remarqué sauf moi.”
Cette anecdote révèle l’un des nombreux défis que rencontrent les daltoniens : la difficulté à différencier les teintes rouge et vert, ou parfois bleu et jaune, selon le type de daltonisme. Ce trouble de la vision des couleurs touche environ 8 % des hommes et 0,5 % des femmes.
“Au travail, je passe souvent à côté d’informations importantes : un graphique codé par couleur, un feu tricolore à distance, des emballages alimentaires,” poursuit Maryse. “Tout cela crée un stress constant, de l’épuisement et parfois un sentiment d’isolement.”
La découverte des lunettes pour daltonien, un espoir inattendu
Maryse a entendu parler pour la première fois des lunettes capables d’améliorer la perception des couleurs au printemps 2025, lors d’une consultation chez son opticien à Lyon Part-Dieu. “J’étais sceptique au départ, mais l’opticien m’a montré des vidéos, des comparaisons avant-après,” se souvient-elle, “c’était bluffant.”
Les lunettes dites “correctrices de daltonisme” fonctionnent grâce à des filtres spécifiques qui modifient la façon dont la lumière entre dans l’œil, augmentant le contraste entre certaines couleurs que les yeux daltoniens ont du mal à distinguer.
Des marques comme EnChroma, PILESTONE ou Glassmina ont développé des modèles innovants, avec des versions adaptées à différents types de daltonisme (protanopie, deutéranopie ou tritanopie). Certaines lunettes combinent la correction avec des protections contre les UV et la lumière bleue nocive — un plus pour le confort oculaire au quotidien.
Les obstacles administratifs et les confusions sur le remboursement
Mais pour Maryse, toute cette avancée technologique s’est heurtée à un mur administratif. “Quand j’ai voulu acheter mes lunettes correctrices, j’ai vite découvert que la Sécurité Sociale ne les rembourse pas, car elles sont considérées comme des dispositifs non médicaux, malgré leur utilité évidente,” explique-t-elle.
Son assurance complémentaire santé ne couvrait qu’une partie minime du coût (qui s’élevait à environ 400 euros), rendant l’investissement difficile. Les démarches auprès des mutuelles ont été lourdes et souvent infructueuses en raison d’une “zone grise” dans les critères de prise en charge.
“J’ai aussi tenté de demander une reconnaissance de handicap visuel partiel auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Rhône,” détaille Maryse, “mais mes difficultés visuelles ne rentraient pas dans leurs critères stricts, même si ce handicap affecte ma vie sociale et professionnelle.”
Mme Sophie Bernard, conseillère sociale à la MDPH, confirme cette complexité :
“Le problème, c’est que la définition administrative du handicap visuel ne correspond pas toujours aux besoins spécifiques liés au daltonisme, un trouble souvent sous-estimé.”
Une transformation sensorielle et émotionnelle grâce aux lunettes
Après plusieurs mois d’attente et de réflexion, Maryse a finalement investi dans une paire de lunettes correctrices PILESTONE en juillet 2025, recommandée par son opticien. “Le premier jour où je les ai portées, ce fut une émotion indescriptible. J’ai vu le vert des arbres, les couleurs des vêtements, les feux de signalisation… un univers que je n’avais jamais vraiment expérimenté,” confie-t-elle avec une joie perceptible.
Ces lunettes ne “guérissent” pas le daltonisme, précise-t-elle, mais offrent un outil d’adaptation. Elles permettent de mieux distinguer les couleurs et ainsi, de gagner en autonomie et en confiance.
“Elles ont amélioré ma qualité de vie et mes relations, au travail, avec ma famille, mes amis. Je me sens moins exclue, moins frustrée,” souligne Maryse.
Des recommandations essentielles pour les daltoniens et leurs proches
Forte de son expérience, Maryse partage désormais ses conseils pour aider d’autres personnes daltoniennes à mieux comprendre leurs droits, options, et dispositifs :
- Consultez un professionnel de santé visuelle : il est crucial de faire un diagnostic précis pour identifier le type et la gravité du daltonisme, afin de choisir les lunettes correspondantes.
- Renseignez-vous sur les différentes marques : certaines proposent des essais à domicile ou en magasin pour tester l’efficacité des lunettes (EnChroma, PILESTONE, Glassmina).
- Vérifiez votre mutuelle : certaines complémentaires santé commencent à prendre en charge partiellement ces lunettes, n’hésitez pas à demander un devis et à négocier.
- Demandez un certificat médical : ce document peut faciliter certaines démarches administratives et appuyer une demande de reconnaissance de handicap si possible.
- Recherchez les associations : des associations comme l’Association Française du Daltonisme (AFD) fournissent du soutien, des informations et même des groupes d’entraide.
- Privilégiez la communication : expliquez votre situation à votre employeur, votre entourage, pour ajuster au mieux votre environnement de travail ou familial.
À qui s’adresser ? Les ressources pour aller plus loin
Organisme / Service | Type d’aide | Contact / Lien |
---|---|---|
Association Française du Daltonisme (AFD) | Information, échange entre daltoniens | site officiel AFD |
Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) du Rhône | Reconnaissance handicap, aides sociales | mandp69@msp.fr – 04 72 00 69 20 |
Guide des Complémentaires Santé | Comparatif des remboursements lunettes daltonisme | Ameli.fr – optique |
Opticiens partenaires (ex. Optique Lyonnaise) | Conseils personnalisés, tests gratuits lunettes pour daltonien | télephone : 04 78 33 45 67 |
Un regard neuf sur une condition encore mal prise en compte
L’histoire de Maryse Louis illustre combien le daltonisme, souvent considéré à tort comme un simple détail visuel, peut impacter profondément la vie des personnes concernées. Elle révèle aussi la lenteur administrative et le manque d’informations claires pour accéder à des solutions efficaces comme les lunettes correctrices.
Pour Maryse, sa paire de lunettes n’est pas seulement un objet technique, mais un vecteur de liberté, d’indépendance et de bonheur retrouvé. “Je souhaite que davantage de personnes sachent qu’il existe des solutions, même si elles restent encore trop difficiles à obtenir,” conclut-elle.
En 2025, alors que la technologie évolue rapidement, il est temps que les systèmes de santé, d’assurance et de soutien social se mettent à jour afin d’accompagner les daltoniens avec dignité et efficacité. Le regard sur la différence peut et doit changer, grâce à des innovations comme celles portées par Maryse.
✍️ Partagez votre expérience avec Côté Optique, votre avis en 2 minutes peut aider des milliers de personnes !
Laisser un commentaire