Lunettes DMLA : Témoignages, Défis et Conseils pour une Vision Optimale

“Je pensais que c’était simple d’avoir des lunettes adaptées” : Renée Faivre témoigne sur la quête compliquée de lunettes pour la DMLA à Vitrolles

La Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA) est un défi quotidien pour de nombreuses personnes, surtout lorsqu’il s’agit de trouver des aides visuelles adaptées. Renée Faivre, résidente de Vitrolles, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, partage son parcours semé d’embûches pour se procurer des lunettes spécifiques à sa maladie en 2025.

Un début d’après-midi trouble : rencontre avec la DMLA

Renée, 68 ans, raconte un moment précis, en janvier 2025, qui symbolise son combat avec la DMLA. “Je lisais mon journal dans le jardin comme chaque matin, quand soudain, le centre des pages est devenu flou. J’avais beau plisser les yeux, les mots se déformaient, disparaissaient. J’ai d’abord cru à une fatigue passagère, mais a contrario, la situation s’est aggravée.”

Comme beaucoup, Renée avait une confiance instinctive dans les systèmes de santé et les aides proposées. “Je me suis dit, je vais chez mon ophtalmologue, il me donnera une paire de lunettes adaptées et tout ira mieux. Ce ne fut pas si simple.”

Les premiers diagnostics et l’annonce difficile

Après une série d’examens ophtalmologiques réalisés à l’hôpital de l’Arbois à Aix-en-Provence, elle reçoit son diagnostic : DMLA. “On m’a expliqué que malheureusement, la maladie est progressive et qu’il n’existe pas de guérison, seulement des moyens pour retarder la perte de vision et compenser certaines déficiences.”

Face à cette nouvelle, Renée est désemparée, mais son combat ne fait que commencer. “J’ai voulu comprendre quels outils s’offraient à moi pour garder mon autonomie, notamment en pouvant lire, écrire, profiter de mes activités quotidiennes.”

Une mécanique administrative mal comprise

Renée décide alors de se tourner vers les lunettes spécifiques contre la DMLA. Elle entend parler des “lunettes loupe” ou des montures avec filtres spécialisés. Pourtant, dès ses premières démarches, elle se heurte à un labyrinthe administratif et commercial peu connu du grand public.

“J’ai contacté plusieurs opticiens, mais on ne m’a pas toujours dit clairement ce qu’était vraiment une lunette adaptée à la DMLA et comment l’obtenir,” confie Renée. “Certains me proposaient des verres classiques, d’autres des lunettes filtrantes, sans vraiment expliquer les différences ni la prise en charge.”

Le problème essentiel réside dans la méconnaissance des différents équipements et dans ce que la Sécurité sociale ou les mutuelles prennent réellement en charge. En 2025, la prescription des lunettes pour basse vision reste un domaine où beaucoup d’usagers sont perdus.

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Du côté des professionnels : un parcours en trois étapes

Pour mieux comprendre, nous avons rencontré Marie-Louise Bernard, optométriste spécialisée dans la basse vision à Marseille qui travaille aussi avec Vitrolles. Elle explique :

“Le premier réflexe est de consulter un professionnel de santé visuelle spécialisé en basse vision, souvent un orthoptiste ou optométriste formé aux troubles visuels comme la DMLA. Cette consultation est essentielle car il faut adapter précisément le verre aux besoins uniques du patient.”

Selon elle, il y a trois principales façons de se procurer ces lunettes :

  • La prescription directe par un spécialiste basse vision : Ce professionnel mesure la perte visuelle et prescrit des lunettes loupe, avec ou sans filtres adaptés.
  • Le recours à des opticiens spécialisés en équipements DMLA : Ces professionnels proposent des montures renforcées, souvent épaisses, pouvant cacher l’épaisseur des verres et offrent une large palette de verres prismatiques ou à filtres (anti-lumière bleue, jaune, ambre).
  • Les solutions complémentaires avec des aides électroniques : Peuvent venir en complément les dispositifs électroniques portables, mais il s’agit d’un autre budget à prévoir.

Marie-Louise ajoute :

“Chaque patient doit essayer ces dispositifs en amont avec l’opticien pour être certain de leur adaptation. Ce sont des lunettes sur-mesure, un investissement à moyen terme car elles peuvent être réutilisées au fur et à mesure de l’évolution de la maladie.”

Les confusions et erreurs fréquentes

La principale difficulté pour Renée et bon nombre de patients vient du fait que la DMLA n’est pas une maladie très bien comprise du grand public, ni même parfois des professionnels de santé qui ne sont pas spécialisés. Cela crée des erreurs de prescription mais aussi une vraie méfiance chez les malades.

Renée raconte :

“J’ai d’abord cru que mon ophtalmo pouvait me prescrire directement les lunettes adaptées. Mais ce n’est pas son rôle. Il m’a simplement orientée vers une spécialiste. Ensuite, j’ai attendu plusieurs semaines pour obtenir un rendez-vous. Pendant ce temps, ma vision continuait de se dégrader.”

Un autre problème est financier : la lunettes adaptées coûtent environ 250 euros en moyenne (monture et verres inclus). Si certaines mutuelles prennent en charge une partie, ce n’est pas systématique, ce qui reste un frein majeur. “Je ne m’attendais pas à avoir à débourser une telle somme sur un budget limité,” confie Renée.

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Un investissement social et personnel qui change la vie

Après plusieurs semaines, Renée rencontre enfin une orthoptiste basse vision à Marseille qui lui prescrit une paire de lunettes loupe avec filtres jaunes ammoniacaux, très utiles pour réduire l’éblouissement causé par la lumière naturelle ou artificielle.

“C’est un vrai changement,” sourit Renée. “Je peux relire mes romans préférés, noter mes rendez-vous et regarder des photos de famille sans trop de difficulté, même quand ma vision centrale fait défaut. Cela redonne une grande part d’autonomie.”

Elle insiste aussi sur l’impact social de ce type d’équipement : “Pouvant mieux voir, je peux continuer à sortir, rencontrer mes amis et surtout garder confiance en moi.”

Ce que vous pouvez faire si vous êtes concerné par la DMLA

Pour toutes les personnes vivant avec la DMLA ou suspectant des troubles visuels, voici quelques conseils pratiques à retenir :

  • Consultez rapidement un ophtalmologiste : Le diagnostic précoce est clé pour ralentir la progression de la DMLA.
  • Demandez une orientation vers un spécialiste basse vision : C’est lui qui pourra réaliser un bilan précis et prescrire les lunettes adaptées (lunettes loupe, verres prismatiques, filtres spécifiques).
  • Recherchez un opticien spécialisé en basse vision : Tous ne sont pas formés à cette prise en charge spécifique. Renseignez-vous auprès d’associations de patients ou de votre centre hospitalier régional.
  • Testez les lunettes avant achat : L’adaptation est essentielle pour un confort visuel optimal et pour une utilisation pratique au quotidien.
  • Vérifiez vos droits de remboursement : Contactez votre mutuelle pour connaître les aides possibles et demandez à votre ophtalmologue ou opticien les justificatifs nécessaires.
  • Envisagez les aides sociales et associatives : Plusieurs associations comme l’Association Française des Malvoyants ou la Fondation Voir & Entendre offrent conseils, aides matérielles et soutien moral.
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Ressources utiles en 2025

Nom Contact Rôle Site Web
Association Française des Malvoyants 01 44 73 74 74 Soutien aux personnes atteintes de troubles visuels afm-france.org
Fondation Voir & Entendre 09 69 32 34 41 Aides et accompagnement pour malvoyants fondationvoirentendre.org
Opticiens spécialisés basse vision Marseille Consultez l’annuaire local auprès de la mairie de Vitrolles Prescriptions et essais de lunettes pour DMLA N/A

Conclusion : un parcours patient à simplifier

Renée Faivre termine son témoignage avec un message d’espoir mais aussi une demande de clarification et d’amélioration du système :

“Je souhaite que plus de personnes puissent accéder facilement à ces lunettes qui changent tellement la vie. Il faudrait que les parcours, les prescriptions et les aides soient mieux expliqués et simplifiés. Quand on perd la vue, chaque jour compte.”

Le combat de Renée est celui de milliers de Français atteints de DMLA en 2025, entre espoir, difficulté d’accès aux aides techniques et recherche d’autonomie. Son histoire met en lumière la nécessité d’une meilleure information et coordination professionnelle pour offrir un véritable soutien aux malvoyants.

En définitive, si vous ou un proche souffrez de DMLA, n’hésitez pas à suivre ses recommandations et à solliciter les nombreux acteurs locaux et nationaux qui œuvrent pour faciliter votre quotidien.

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